LECTURES VAGABONDES

LECTURES VAGABONDES

Maxime Chattam : Le signal/Mauvaise résonnance

   

    Voilà enfin le fameux Maxime Chattam sur mon blog ! Lecture conseillée par quelques collègues. Malheureusement, je ne partage pas du tout ce goût pour les histoires fantastiques. Surtout quand elles sont aussi indigestes que celles qu’on trouve dans ce roman de Maxime Chattam intitulé Le signal et paru en 2018 aux éditions Albin Michel.

 

          Tom et Olivia Spencer ont trois enfants : Chad, Zoey, et Owen, le neveu d’Olivia, orphelin – ses parents sont morts dans un accident de voiture et les Spencer ont pris l’enfant dans leur foyer. Le couple en a assez de New York où Olivia anime un talk-show à la télévision et où Tom est écrivain. Le couple décide de s’installer dans une petite ville de la Nouvelle-Angleterre : MahingamFalls. Très vite, des phénomènes inquiétants intriguent le couple qui se passionne pour la recherche de leurs causes. D’abord, il y a des meurtres mystérieux. Les corps des victimes sont retrouvés dans un tel état qu’il est hors de question de penser qu’il s’agit d’un acte commis par un être humain. Tom se passionne pour les travaux d’un certain Gary Tully, ancien propriétaire de la maison qui a fait des recherche sur les sorcières de Salem ; en effet, il semblerait que JenifaelAchak - la principale sorcière de Salem – et ses enfants, torturés et mis à mort par la population de la ville, hantent la maison depuis toujours. En tout cas, tous ceux qui ont habité La Ferme, maison des Spencer, ont connu une fin funeste. Les enfants, Chad et Owen, accompagnés de leurs copains Connor et Corey, découvrent que l’endroit est hanté par une divinité indienne monstrueuse et cannibale : le Wendigo. Ensemble, ils partent explorer la forêt et ses alentours et tombent sur un épouvantail animé qui les poursuit et veut les tuer. De son côté, Olivia a de drôles de pressentiments. Mais la jeune femme est aussi très occupée par son nouveau poste à la radio de MahingamFalls, et par la mésaventure qui est survenue à la jeune nounou – Gemma - de sa fille Zoey : un certain Derek Cox l’a violée. Olivia n’hésite pas à affronter le jeune caïd qui décide de prendre sur elle une revanche. N’oublions pas le flic courageux et plein d’initiative : Ethan Cobb. Il mène l’enquête à propos de toutes les morts mystérieuses qui se sont produites à MahingamFalls. Petit à petit, les phénomènes surnaturels s’intensifient et nos personnages vont bientôt se réunir pour tenter de comprendre et d’endiguer les forces surnaturelles qui se révèlent de plus en plus. Chacun amène sa pierre à l’édifice. Les ondes semblent être le véhicule des fantômes que nos héros nomment les Ecos. Il faut donc à tout prix les neutraliser. Mais alors que des éruptions solaires font rage et permettent aux Ecos de prendre de la force et de se multiplier, nos héros – ainsi que tous les habitants de la ville – doivent lutter contre des formes animées géantes qui veulent les aspirer. Connor, Gemma et Derek Cox – le méchant qui finit par vouloir sauver Olivia et Zoey, sa fille - trouveront la mort dans cette lutte. Tom aussi. Il est broyé par une moissonneuse batteuse alors qu’il tentait d’anéantir les ondes en bousillant le transformateur de la ville. Tout rentre dans l’ordre. Mais il faut faire son deuil et c’est à New York qu’Olivia tente d’oublier son époux Tom – ou plutôt cherche à entrer en contact avec son esprit. De son côté, le flic Ethan Cobb lutte pour rétablir la vérité sur les événements passés de MahingamFalls. En effet, le gouvernement tente de cacher l’horreur profonde en leur donnant une explication foireuse : délire collectif dû à un empoisonnement de l’eau, carnage dû à quelques personnes intoxiquées. Cependant, le signal audio qui permet aux Ecos de traverser le miroir et de venir hanter le monde semble se propager dans le monde entier.

 

          Le signal est un roman inspiré par tous les plus grands poncifs des films d’horreur voire des mauvais téléfilms d’épouvante. On y rencontre un épouvantail terrifiant qui s’anime, une zombie qui se réveille en salle d’autopsie, l’esprit mauvais du vieux cimetière indien qui plane et rode dans les alentours, la balade dans les égouts avec des monstres qui se mettent à grouiller de partout, une multitudes d’objets qui s’animent comme dans paranormal activity 1, 2, 3 et 4… et bien sûr, j’en passe bien d’autres.

          Mais malgré cette copieuse dose d’épouvante, de thriller et d’horreur, on s’ennuie. Pourtant, ce n’est pas faute d’user des mêmes procédés que dans le Da vinci code : la fin du chapitre consiste souvent en un rebondissement dont il faut attendre la résolution dans un prochain chapitre ; cela s’appelle ménager le suspense. Malheureusement, dans Le signal, on se fiche bien de savoir ce qu’il va bien pouvoir advenir d’un tel, laissé au chapitre précédent en proie à un monstre furieux qui veut lui arracher la tête. Parfois – mais très rarement – le procédé fonctionne un peu quand même.

          Il faut dire que Le signal est un roman très long, beaucoup trop long pour maintenir l’intérêt du lecteur !

          Bref, la tambouille est infecte : trop d’ingrédients horrifiques nuisent à l’ambiance d’épouvante que Maxime Chattam veut instiller dans son roman. Le seul intérêt que j’ai pris à la lecture du roman, c’est la référence aux sorcières de Salem : je prévois de lire un roman sur ce sujet : il en existe beaucoup, je crois. Quant à Maxime Chattam, j’ai bien envie de prendre définitivement congé de lui… à moins que quelqu’un ou quelque chose suscite chez moi le désir contraire.



17/07/2022
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 37 autres membres