LECTURES VAGABONDES

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Sophie Kinsella : L’accro du shopping attend un bébé/Des attentes plus ou moins comblées

 

          Sans ambages, faisons un saut dans la série culte de L’accro du shopping puisqu’après avoir lu le seul premier épisode des aventures de Rebecca Brandon, née Bloomwood - intitulé Les confessions d’une accro du shopping - je vous propose de passer directement au cinquième tome intitulé L’accro du shopping attend un bébé, écrit par la toujours très pimpante Sophie Kinsella et paru en 2007 aux éditions Belfond.

 

         Rebecca Bloomwood s’est donc mariée dans un précédent épisode avec le responsable d’une agence de communication : Luke Brandon. Le couple vit des jours heureux, même si Becky est toujours très dépensière et véritable accro du shopping ; à présent elle attend un bébé ; à l’ordre du jour, également, l’achat d’une splendide demeure pour y faire grandir une jolie petite famille. Toute à sa joie de future maman, Becky s’affaire beaucoup dans les magasins de vêtements et accessoires pour bébé. Elle veut le nec plus ultra pour l’enfant, mais aussi pour elle. Allons donc ! Elle s’obstine à vouloir changer d’obstétricien. Venetia Carter accouche les stars, alors Becky veut avoir Venetia Carter pour son propre accouchement. Lorsqu’elle y parvient, elle le regrette bientôt amèrement. Il s’avère que la splendide jeune femme est aussi une ancienne petite amie de Luke, son mari. La jalousie s’immisce très vite dans le cœur de notre accro du shopping, d’autant plus que Luke paraît absent, distant et quelque peu menteur sur son emploi du temps. Becky engage donc un détective privé pour connaître le fin fond de l’histoire. Mais ce fantastique pied nickelé se trompe de personne et file le collaborateur de Luke : Iain Wheeler, un sinistre individu qui semble bien mal se comporter avec la gente féminine. Tout va de mal en pis lorsque Venetia Carter annonce vertement à Becky que Luke l’aime et attend le bon moment pour larguer sa baudruche de femme enceinte ; par ailleurs, la belle maison tant convoitée par le couple est finalement vendue à un autre acheteur. C’est sur la table d’accouchement que le règlement de compte a lieu : Venetia est humiliée publiquement puisque tout le monde est là dans la salle de travail ! Famille, amies, médecins… qui révèlent à l’obstétricienne que Luke ne l’aime pas ! La pauvre femme s’est fait des idées et a pris ses désirs pour des réalités ; enfin Rebecca apprend que les soucis de Luke sont purement professionnels : des problèmes avec le budget d’Arcodas et le comportement indécent de Iain Wheeler. Grâce aux photos prises par le détective privé, Becky aide son mari à se débarrasser de son encombrant et malhonnête collaborateur. Pour le reste, la petite Minnie a à peine vu le jour que déjà, elle a un compte en banque tout prêt à être dépensé !

 

          Certes, on ne peut pas dire que L’accro du shopping attend un enfant brille par l’originalité de son scénario ! D’abord, il est mince comme une feuille de papier à cigarettes. Becky attend un enfant, et elle craint que son mari ne la délaisse lorsqu’il retrouve son ex en la belle Venetia. Simple histoire de rivalité féminine, quoi ! Le reste n’est que scènes bouche-trous. Becky papote avec ses copines, Becky papote avec sa famille… De quoi ? De trucs à acheter, bien sûr ! Accessoirement du bébé à venir qui sera peut-être une fille, peut-être un garçon. Autour de ces deux axes directeurs, d’autres mini-intrigues voient le jour. L’achat d’une grande et belle maison pour y loger la petite famille, l’achat du matériel pour pouponner l’enfant à naître. Reste à intégrer quand même le père, Luke : intrigue basique également, en ce qui le concerne : l’homme connaît des difficultés professionnelles qu’il cache à sa femme enceinte pour ne pas la perturber, ce qui occasionne quelques malentendus.

          Cependant, le roman n’est pas désagréable à lire, même si on se dit que ce n’est pas avec cette lecture qu’on va cogiter et se cultiver ! Principalement composé de dialogues à l’humour bon enfant, l’ensemble est plutôt vivant et dresse le portrait stéréotypé d’une héroïne de « roman pour filles ». Becky est délicieusement futile, acheteuse compulsive, gaffeuse et jalouse de toutes celles qui tournent autour de son chéri.

            Le roman offre une satire assez gentillette de la société de consommation. En effet, Becky achète tout ce qui est branché et rêve pour elle et pour son enfant des marques de vêtements et d’accessoires les plus distinguées. Dans les magasins, elle achète parfois des choses inutiles uniquement parce qu’elle peut bénéficier d’un cadeau !

          Evidemment, on ne sait pas trop si l’image de la femme ressort grandie de ce genre de roman : les crêpages de chignons entre nanas ; l’obsession pour les chaussures et les fringues, pour la maison qui a une belle nursery et un magnifique dressing… sans oublier l’éternel copain homosexuel qui papote « chiffons » avec sa copine et – puisqu’il est styliste – concocte pour elle un tee-shirt à message « je suis une maman super » ou « je déteste les poufiasses rousses ».

          Malgré le niveau intellectuel proche de zéro de cette bluette, je pense que vous n’êtes pas quitte avec l’accro du shopping – car à mes heures perdues, j’aime aussi lire ce genre de romans qui peuvent s’avérer amusants - et vous retrouverez les aventures de Rebecca Brandon, née Bloomwood bientôt sur ce blog pour des aventures à Hollywood ou ailleurs ! 

 



20/07/2020
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